La surélévation : tout savoir sur ces travaux d’extension

La surélévation d’une maison ou d’un immeuble permet d’augmenter la surface habitable sans modifier l’emprise au sol. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur ce type d’extension un peu particulier mais de plus en plus en vogue.

16 janvier 2025

La surélévation : définition

La surélévation, comme son nom l’indique, consiste à agrandir un bâtiment en le rehaussant d’un ou plusieurs niveaux. Elle peut aussi bien concerner une maison individuelle qu’un immeuble en copropriété et elle peut être totale (sur l’ensemble de la superficie du bâtiment), ou partielle (au-dessus d’une partie seulement).

Il faut différencier la surélévation d’un simple aménagement des combles, qui permet certes d’agrandir la surface habitable de la maison, mais n’engendre pas un rehaussement de la toiture. L’aménagement des combles consiste à exploiter un espace existant inutilisé, tandis que la surélévation consiste à créer un tout nouvel espace. Comme elle n’est pas limitée par les pentes du toit, la surélévation offre généralement des volumes plus confortable.

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Pourquoi faire une surélévation ?

La surélévation est un excellent moyen d’agrandir un bâtiment et sa surface habitable. C’est l’occasion de créer de nouveaux logements dans un immeuble ou bien de nouvelles pièces dans une ancienne maison. Cela offre plus de confort au quotidien tout en augmentant la valeur du bien !

La surélévation et les travaux qu’elle nécessite sont aussi une bonne occasion d’améliorer l’isolation et le DPE de votre maison. En effectuant une surélévation, vous pouvez mutualiser les coûts de ces travaux d’extension avec ceux de la rénovation et de l’isolation de votre toiture : de quoi faire une pierre deux coups pour augmenter significativement la valeur de votre maison.

Comme elle permet d’agrandir la surface habitable d’une maison sans modifier l’emprise au sol, la surélévation permet de garder intacts tous les espaces extérieurs. Non seulement elle évite d’avoir à sacrifier une partie de son jardin pour construire une extension, mais elle offre aussi des opportunités d’agrandissement même lorsqu’il est impossible d’augmenter la surface du bâti, par exemple, dans le cas d’une maison mitoyenne. On parle ainsi de “foncier aérien” pour qualifier les opportunités offertes par la surélévation du bâti dans les villes, qui pourrait permettre de créer plus de 400 000 logements rien qu’à Paris.

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Quelles sont les autorisations nécessaires pour pouvoir faire une surélévation ?

La surélévation consistant à agrandir un bâtiment, elle a forcément un impact sur son aspect extérieur. Elle est donc nécessairement soumise à certaines règles d’urbanisme !

Les autorisations

La première chose à faire avant de vous pencher sur les autorisations nécessaires pour la surélévation de votre maison, c’est de consulter le Plan Local d’Urbanisme de votre commune. Vous pourrez notamment savoir quelle est la hauteur maximale qu’un bâtiment peut atteindre, les matériaux qu’il est possible d’employer, les couleurs admises pour la façade et la toiture, la possibilité ou non de modifier la pente du toit… La consultation du PLU est une étape indispensable pour connaître la faisabilité de votre projet !

Les différents cas de figure

Ensuite, vous devrez accomplir différentes démarches en fonction de la surface créée grâce à la surélévation de votre maison :

Si ces travaux d’extension ajoutent une surface de plancher inférieure à 20 m², vous aurez seulement besoin d’une déclaration préalable de travaux, à déposer en mairie.

Si la surface de plancher ajoutée est comprise entre 20 et 40 m², vous devez obtenir un permis de construire auprès de la mairie de votre commune.

Si les travaux de surélévation portent la surface totale du bâtiment à plus de 150 m², vous devez obligatoirement faire appel à un architecte.

Si votre maison se situe dans un site protégé, vos travaux sont soumis à une autorisation spéciale délivrée par le préfet, au titre du Code de l’Environnement. Votre projet sera notamment soumis à l’architecte des Bâtiments de France.

Il faut compter environ 1 mois de délai pour une déclaration préalable de travaux et 2 mois pour un permis de construire. En site protégé, on peut compter jusqu’à 4 mois d’attente pour une autorisation spéciale.

Bon à savoir :

Vous disposez de 90 jours à compter de la fin des travaux pour déclarer votre extension aux services des Impôts.

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Quel est le coût d’une surélévation ?

Si la surélévation a plusieurs avantages par rapport à un aménagement de combles ou une extension latérale, elle a un inconvénient majeur : elle est plus chère ! Comme ils nécessitent une dépose de la toiture existante, mais aussi, parfois, une consolidation de la structure du bâtiment, les travaux de surélévation sont assez techniques.

Le prix au m² d’une surélévation peut varier en fonction de la qualité de la structure existante, de l’état du toit et des charpentes, ou encore des matériaux de construction et d’isolation utilisés. Il faut également prendre en compte l’aménagement de la surface et des pièces créées, puisqu’un bureau ou une salle de bain ne nécessitent pas les mêmes équipements.

Bien entendu, il faut également prendre en compte les frais liés à la réalisation des travaux, par exemple, le droit d’occupation du domaine public en cas de pose d’échafaudage ou d’emploi d’une grue. Vous devez aussi souscrire à une assurance dommage-ouvrage pour vous courir pendant toute la durée des travaux. Enfin, il faudra prendre en compte les honoraires de l’architecte si vous envisagez ou êtes obligé d’avoir recours à ce professionnel.

Le coût d’une surélévation peut donc grandement varier d’un projet à l’autre. Vous devez compter entre 2 000 et 4 000 € le m² pour des travaux de surélévation de A à Z, aménagement des pièces compris.

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Comment faire une surélévation ? Les grandes étapes

Pour vous aider à y voir plus clair, voici les grandes étapes à prévoir pour des travaux de surélévation :

  • Travaux de consolidation de la structure du bâtiment, notamment pour la surélévation d’une maison ancienne ;
  • Dépose de la toiture et pose d’une couverture temporaire pour le déroulé des travaux ;
  • Création du nouveau plancher ;
  • Ouverture d’une trémie en vue de la pose d’un escalier ;
  • Élévation des murs ;
  • Pose de la toiture ;
  • Pose des menuiseries extérieures ;
  • Pose de l’isolation ;
  • Pose des cloisons intérieures et de l’escalier ;
  • Raccordements aux réseaux d’électricité et d’eau ;
  • Finitions intérieures et extérieures.

La surélévation : ce qu’il faut retenir

  • La surélévation permet de créer une extension sans modifier l’emprise au sol d’un bâtiment, par l’ajout d’un ou plusieurs niveaux supérieurs.
  • Elle offre des opportunités d’agrandissement lorsqu’un bâtiment occupe déjà toute la surface constructible d’un terrain, ou lorsqu’on ne souhaite pas sacrifier une partie de son jardin pour une extension.
  • La surélévation est soumise à différentes autorisations en fonction de la surface de plancher créée : déclaration préalable, permis de construire…
  • Le coût d’une surélévation peut grandement varier d’un projet à l’autre en fonction des aménagements souhaités et de l’état du bâti et de la toiture.

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